dimanche 16 septembre 2007

Michelangesque!!!!!!!


Pietà, 1498-1500 par Michel-Ange (1475-1564)

Basilique Saint-Pierre, Rome.

Sujet religieux
Marbre de Carrare

La petite histoire : Michel Ange réalise cette oeuvre lors de son premier séjour à Rome, c'est une commande du cardinale français Jean de Bilhères de Lagraulas, légat du roi Charles VIII et est destinée à orner le monument funéraire de la chapelle Santa Petronilla de la Basilique Saint-Pierre de Rome.

L'iconographie : La vierge Marie assise tenant sur ses genoux son fils Jésus mort.
Elle porte une longue robe au drapé volumineux et lourd, un ruban en travers de sa poitrine montre la signature de Michel Ange, un voile recouvre ses cheveux.
Jésus lui est représenté mort, à demi nu car son linceul recouvre sa taille. Tout son corps est relaché : la tête penche en arrière, le bras droit tombe...
La représentation : Michel Ange nous montre une Vierge soumise par la décision divine, son visage semble serein, penché dans une attitude de profond recueillement et sa main gauche montre qu'elle accepte cette volonté. Ce qui surpend c'est l'âge de la Vierge, elle semble aussi jeune que son fils. Michel Ange voulait sûrement faire un contraste entre sa beauté et la mort qu'elle porte sur ses genoux.
Le corps du Christ est représenté de façon cadavérique, un détail cependant apparaît : le pied gauche semble avancé dans le vide comme si celui-ci nous montrait un abîme, il est parallèle à la main de la Vierge, ce qui symbolise donc qu'il accepte lui aussi la volonté divine : il doit mourrir pour le péché de l'homme.
Une vision idéalisante : Michel Ange (1475-1564) commença cette oeuvre à 23 ans et est exceptionnelle d'un point de vue technique : Michel Ange désaxe les genoux de la Vierge pour pouvoir équilibrer le corps de Jésus.
Une composition en triangle, des diagonales qui se croisent au niveau du creux du ventre de Jésus, un axe vertical : la Vierge perpendiculaire à un axe horizontal : Jésus...
Un jeu entre le marbre lisse des draperies et le marbre non poli du corps de Jésus.
Le ruban sur la poitrine montre la seule signature de Michel Ange dans toute sa carrière de sculpteur : Michael Angelus Florentinus Faciebat.
Giorgio Vasari a le premier loué la beauté de la composition : « Comment main d’artisan a-t-elle pu si divinement accomplir, en si peu de temps, une œuvre aussi admirable ? Cela relève du miracle : qu’un rocher informe ait atteint une perfection telle que la nature ne la modèle que si rarement dans la chair. »
A voir : Michel Ange livre, dans les dernières années de sa vie, deux autres interprétations du thème, restées inachevées et de facture fort différente, la Pietà du Museo dell’Opera del Duomo de Florence (1550) et la Pietà Rondanini conservée au Castello Sforzeco de Milan (1555) — une dernière Pietà, dite Pietà de Palestrina, est également parfois attribuée à l’artiste (galleria dell’Accademia, Florence).

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